En Côte d’Ivoire, les victimes de l’opération de démolition des constructions dans des zones dites à risque et sur les emprises du domaine public, initiée par le district d’Abidjan, comptent un soutien de taille : Amnesty international.
Ce mardi 26 novembre 2024, soit quatre jours après l’annonce par les autorités ivoiriennes de la suspension des opérations de déguerpissements, l’ONG international a appelé, dans un communiqué, à des mesures de soutien adéquates pour les personnes affectées.
“Amnesty International accueille avec soulagement la décision des autorités ivoiriennes de suspendre les opérations d’expulsions débutées en janvier 2024’’, écrit Amnesty, qui regrette qu’elles aient été menées “sans concertation ni notification adéquates, parfois de manière violente’’.
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Selon l’organisation de défense des droits de l’homme, “ces expulsions forcées ont donné lieu à des violations importantes des droits humains de dizaines de milliers de personnes’’.
Devant la levée de bouclier et l’indignation collective suscitées à Abidjan, les autorités ivoiriennes ont récemment ordonné l’arrêt de ces opérations de déguerpissement.
Un bon pas, selon Amnesty international, qui se réjouit de “l’engagement pris le 21 novembre par les autorités d’appliquer les mesures annoncées en mars 2024 qui prévoyaient le relogement et l’indemnisation des personnes affectées’’.
“Il est essentiel que les personnes concernées reçoivent une indemnisation juste pour les pertes subies et bénéficient si nécessaire d’une solution de relogement adéquate (…) Les autorités doivent explorer toutes les alternatives possibles aux expulsions’’, conseille l’ONG.
“Lorsqu’elles sont inévitables, les autorités doivent adhérer pleinement aux normes nationales et respecter les droits garantis par la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, tous deux ratifiés par la Côte d’Ivoire en 1992’’, conclu Amnesty International.
Serge Alain Koffi